
#ReadingClassicsChallenge2018
Embarqués sur l’Abraham Lincoln à la recherche d’un énorme monstre marin, le professeur Aronnax, son domestique Conseil et Ned Land, le harponneur du navire, se retrouvent par un fâcheux concours de circonstances à bord du Nautilus, formidable sous-marin construit par le capitane Nemo. Curieux personnage que cet hommes réfugié sous les mers pour échapper à toute forme de vie terrestre ! Nos héros vont découvrir, au cours de leur long séjour à bord du Nautilus, des paysages magnifiques, des endroits improbables, ils vont vivre mille aventures et mesurer l’immensité de l’océan, de ses ressources et de ses richesses. Voyage de rêve pour le professeur Aronnax, prison dorée pour Ned Land, cette étrange épopée leur fera parcourir plus de vingt mille lieues sous les mers…
Au récit que je fais de cette excursion sous les eaux, je sens bien que je ne pourrais être vraisemblable ! Je suis l’historien des choses d’apparence impossibles qui sont pourtant réelles, incontestables. Je n’ai point rêvé. J’ai vu et senti !
Pour ma première lecture du #ReadingClassicsChallenge2018, j’avais envie de découvrir ce livre si fameux, si renommé. Après avoir adoré Le Tour du monde en 80 jours, je m’attendais à plonger avec délices dans les flots de Vingt mille lieues sous les mers, allant d’émerveillements en émerveillements… Ce ne fut malheureusement pas le cas. C’est certes formidablement bien écrit, d’un style fluide qui incite à tourner les pages et à se laisser entraîner dans l’aventure. Les traits d’humour sont justement dosés et viennent toujours à point, souvent grâce au personnage magnanime de Conseil, toujours affable et profondément ironique.
Et nous voilà franchissant les roches noirâtres, au milieu d’éboulements imprévus, et sur des pierres que la glace rendait fort glissantes. Plus d’une fois, je roulai au détriment de mes reins. Conseil, plus prudent ou plus solide, ne bronchait guère, et me relevait, disant :
« Si monsieur voulait avoir la bonté d’écarter les jambes, monsieur conserverait mieux son équilibre. »
Pourtant, je n’ai pas réussi à rentrer dans le récit, à me laisser happer, à me passionner pour les aventures de nos trois héros. L’écriture journalistique, pleine de détails précis sur les latitudes, les jours et les horaires, m’a plus ennuyée qu’autre chose. L’étalage de connaissances marines, autant sur des faits historiques ou scientifiques liées à ce domaine, que sur les poissons et autres habitants des profondeurs, m’a finalement convaincue de tourner les pages en lisant en diagonale tous les passages dédiés à l’étude des bas-fonds.
Il m’a manqué surtout, dans ce roman, une direction, un sens, un but. Ce voyage, cette errance à bord du Nautilus m’a semblé assez creuse, rien qu’un prétexte à la présentation de toutes les races de poissons existantes. Je me suis plus reconnue quand le personnage de Ned Land, pressé de fuir cette prison sous-marine, quitte à risquer sa vie dans les tempêtes ou sur des rivages inhospitaliers, que dans le personnage du professeurs Aronnax, pourtant « auteur » du récit. Ce voyage n’avait aucune destination, c’était un tour du monde non affirmé, commencé sur un vague hasard et terminé rapidement sur un acte de bravoure insensé mais chanceux. Et finalement, nous parcourons les mers avec nos trois héros, nous apprenons nombre de choses sur les habitants des fonds marins et sur les découvertes scientifiques liées, mais on referme ce livre avec la sensation vague de n’avoir rien compris, de ne toujours pas savoir ce qu’on aurait voulu apprendre au fil des pages. Qui est le capitaine Nemo? Comment a-t-il amassé sa fortune? Comment a-t-il construit le Nautilus? Qu’est-ce qui a justifié sa décision de s’isoler du monde ainsi? Tant de questions sans réponses qui me laissent un sentiment d’inachevé à la fin de cette lecture. Pour moi, Vingt mille lieues sous les mers n’est pas vraiment un roman, plutôt un essai scientifique, un étalage de connaissances, une vulgarisation romancée d’un savoir accumulé par Jules Verne au cours de ses recherches.
Un monstre marin, « une chose énorme », ayant été signalé par plusieurs navires à travers le monde, une expédition est organisée sur l’Abraham Lincoln, frégate américaine, pour purger les mers de ce monstre inquiétant. A bord se trouvent le Français Pierre Aronnax, professeur au Muséum de Paris, et Conseil, son fidèle domestique.
Une fois parvenus en vue du monstre, deux immenses trombes d’eau s’abattent sur le pont de la frégate, précipitant Aronnax, Conseil et le harponneur canadien Ned Land sur le dos du monstre… qui se révèle être un fabuleux sous-marin, le Nautilus, conçu et commandé par un étrange personnage, le capitaine Nemo, qui paraît farouchement hostile à toute l’humanité !
Condamnés à ne plus jamais revoir leur patrie, leurs parents, leurs amis, la plus extraordinaire aventure commence pourtant pour les trois hommes…
La mer était une passion pour Jules Verne ; c’est elle l’héroïne de Vingt mille lieues sous les mers, l’un de ses meilleurs et plus célèbres romans.
Quitter ainsi cet océan, « mon Atlantique », comme je me plaisais à le nommer, sans en avoir observé les dernières couches, sans lui avoir dérobé ces secrets que m’avaient révélés les mers des Indes et du Pacifique ! Mon roman me tombait des mains dès le premier volume, mon rêve s’interrompait au plus beau moment ! Quelles heures mauvaises s’écoulèrent ainsi, tantôt me voyant en sûreté, à terre, avec mes compagnons, tantôt souhaitant, en dépit de ma raison, que quelque circonstance imprévue empêchât la réalisation des projets de Ned Land.
Plus d’informations et de citations sur Babelio.
Pour les détails scientifiques, ça m’avait bien plus ennuyée dans De la Terre à la Lune, que je te déconseille fortement pour le coup. J’ai passé les passages de listes de poissons à force (j’avais l’ambition de tous les chercher un à un à la base, ambition qui a rapidement disparu), et je suis assez d’accord avec toi sur les questions qu’on se pose où on n’a pas de réponse, c’est un peu frustrant.
Mais j’ai assez bien relativisé et j’ai beaucoup aimé ma lecture malgré tout ça. 🙂
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En effet, je doute que De la Terre à la Lune me plaise !
Ce livre a certes des qualités par ailleurs, je n’ai pas réussi à aussi bien relativiser que toi, toutes ces listes interminables ont eu raison de ma patience 🙂
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Je te comprends tout à fait !
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