
Oleg Brejanski est retrouvé mort dans sa chambre du Crillon, assis devant son bureau, une balle dans la tête. Aucun suspect, aucune piste, le meurtre est insolvable. C’est pourtant sans compter sur la persévérance de la commissaire Fatima Hadj, et sur ses connexions pour le moins étendue. De coup de génie en coup de pouce, l’assassin se fait progressivement connaître…
Ma curiosité m’a entraînée à choisir cette lecture – Jacques Attali écrit des thrillers, incroyable ! Je ne pouvais pas passer à côté (même si j’ai manifestement raté un premier tome des aventures de la commissaire Hadj). Une simple curiosité qui s’est vite transformée en une véritable fascination pour l’intrigue racontée, ses ramifications et son dénouement. Tout commence comme dans un bon vieux roman policier : un meurtre, un commissaire au lourd passé enfoui, plein de suspects louches. Mais très vite, Jacques Attali place son roman sur un autre plan, en ancrant son intrigue dans la réalité technologique, économique et socio-politique qui est la nôtre. Ouvrez grand vos yeux, vous allez en apprendre sur tous les sujets brûlants : intelligence artificielle, drones, terrorisme, bulle spéculative en création à la Sillicon Valley… Dans le roman, l’auteur a un coup d’avance sur la réalité – du moins on l’espère, mais qui sait? -, prédisant les prochains grands bouleversements engendrés par un progrès technologique exponentiel et complètement hors contrôle.
Riche de culture générale, passant des personnages de Tolkien au désormais incontournable Mashable, c’est définitivement un thriller pas comme les autres que nous offre ici Jacques Attali. Il est rare de voir un auteur de thriller se frotter ainsi à la réalité, mettre les pieds dans le milieu complexe des start-ups de la Silicon Valley et d’ailleurs, s’approprier les médias que nous consultons tous les jours pour faire avancer une enquête. Emportés par le réalisme incroyable de l’intrigue, on dévore ce roman au style simple et efficace en deux temps trois mouvements, pour se retrouver indécis devant les atrocités qu’il prédit – on voudrait ne pas y croire, mais un seul coup d’œil sur notre smartphone suffit à nous rappeler qu’on n’en est pas si loin…
Merci Babelio et son opération Masse Critique pour cette découverte !
Le 2 octobre 2018, le PDG d’une des plus grandes firmes de la Silicon Valley est assassiné dans sa suite de l’hôtel de Crillon à Paris. Porte close, fenêtre fermée de l’intérieur. Le mystère est total. A-t-il été tué par un de ses collaborateurs ? Par un concurrent ? Par les services secrets ? Quels noirs desseins nourrissait le fondateur de Boromir Technologies, le numéro un mondial de la prévision technologique, économique et géopolitique, en tentant un rapprochement avec une petite entreprise française produisant des drones militaires ?
La commissaire Fatima Hadj, chargée de l’enquête, se retrouve plongée dans la vie cachée des plus puissants patrons du monde, en même temps qu’elle découvre les côtés les plus sombres de la finance et de la technologie. Car cet assassinat n’est que l’annonce de l’attentat le plus meurtrier de l’histoire et d’autres désastres plus terribles encore.
La nouvelle enquête époustouflante de la commissaire Fatima Hadj explore les dangers d’une humanité devenue esclave de ses prouesses technologiques.
– (…) Lire Flaubert dans un bus au fin fond du Brésil. Comme c’est étrange ! Tu ne l’avais jamais lu?
– Non… Je rattrape mon retard. Et j’aime lire dans les moments de stress. Cela m’isole et me ressource. Quand je lis, je suis un autre. C’est parfois nécessaire, pour moi, d’échapper à ce que je suis…
– Tu aimes lire des romans parce que tu ne t’aimes pas? Je n’avais jamais entendu donner une telle raison !
– Peut-être… Et puis, dans les romans, ce que j’aime surtout, ce sont les détails minuscules, qui nous éclairent bien mieux que de longues descriptions. Comme dans la vie, un détail cristallise tout…
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