Seuls les enfants savent aimer Cali Le Cherche Midi Hiver 2018 68 premières fois

📖68 Premières Fois – Hiver 2018

Bruno, six ans, raconte ses déboires d’enfant à sa mère, récemment décédée d’un cancer. Le petit garçon se confie sur sa difficulté à accepter la mort, sur l’état lamentable de sa famille, sur son amitié nouvelle avec Alec, et son amour infini pour Carole Bobé.

Il est difficile de juger la qualité littéraire d’un livre aussi personnel. Bruno, c’est Cali, le chanteur qu’on connaît tous, dont la mère est morte à l’âge de trente-trois ans, quand lui en avait six. Ce roman autobiographique, dont aucun des noms n’a été changé, semble être un exutoire pour permettre à l’auteur de coucher sur le papier cette blessure qu’il porte toujours en lui. Je n’ai pas le sentiment d’avoir lu un petit garçon de six ans racontant à sa maman comme il lui est difficile de vivre sans elle. J’ai plutôt eu le sentiment d’écouter un adulte revenir sur une période de sa vie qui l’a marqué au fer rouge. C’est un récit infiniment triste, dans lequel un enfant de six ans ne parle que de mort, de rejet, de douleur.

 Je n’ai pas apprécié ce livre, j’ai eu le sentiment d’être une lectrice intrusive, à pénétrer ainsi les sentiments profonds, enfouis d’une personne, même si celle-ci a choisi de les publier avec une telle sincérité. C’est une lecture dérangeante, finalement où il est difficile de se sentir à sa place, et où tout est si noir qu’on a juste envie de refermer le livre avant de sombrer nous aussi. Cali n’est pas connu pour écrire à demi-mot, ni pour des textes particulièrement joyeux. Celui-ci ne fait pas exception.


Résumé de l’éditeur :

Seuls les enfants savent aimer.
Seuls les enfants aperçoivent l’amour au loin, qui arrive de toute sa lenteur, de toute sa douceur, pour venir nous consumer.
Seuls les enfants embrassent le désespoir vertigineux de la solitude quand l’amour s’en va.
Seuls les enfants meurent d’amour.
Seuls les enfants jouent leur coeur à chaque instant, à chaque souffle.
À chaque seconde le coeur d’un enfant explose.
Tu me manques à crever, maman.
Jusqu’à quand vas-tu mourir ?


Je pense déjà au jour où ma petite chatte va mourir. Ça ne vit pas longtemps les chats, je crois. Toi non plus, tu n’as pas vécu longtemps. Et avec Mireille, ça va faire pareil? Hein? Elle va crever et j’aurais le coeur en lambeaux? C’est donc ça, la vie : des rêves qui se noient petit à petit, un sac où s’entassent pêle-mêle amours et joies, des chagrins qui pèsent et vous emportent vers le fond ? Un sac que l’on porte en vacillant ; alors on chute ; notre vie se blesse à chaque mètre.

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