Bilan 2018 - Lecture - Blog littéraire - The Unamed Bookshelf - Coup de coeur

2018 a été une année très intense, pleine de lectures très différentes les unes des autres, pleine d’événements littéraires incroyables, pleine de très belles rencontres. Partager mes chroniques sur ce blog m’a encouragé à prendre plus le temps de lire, à délaisser un petit peu les séries et les réseaux sociaux pour me consacrer plus longuement aux pages imprimées d’un beau roman. Si je n’avais pas besoin d’être convaincue par les bienfaits de la lecture, il n’en reste pas moins que j’ai pu constater une vraie différence dans mon quotidien : plus de sérénité, un sommeil plus qualitatif, une meilleure prise de recul sur les événements.

Cette année, je suis également sortie de ma zone de confort littéraire, grâce aux 68 premières fois, qui m’ont fait découvrir de nombreux premiers romans, captivants, dérangeants ou surprenants, mais aussi grâce aux nombreuses recommandations de la communauté des blogueurs littéraires qui m’ont encouragée à découvrir de nouveaux auteurs, ou d’autres romans vers lesquels je ne m’étais pas tournée au premier abord. Un grand merci également à toutes les maisons d’édition qui m’ont fait parvenir des livres, certains ont été de véritables coups de cœur, d’autres simplement d’heureuses découvertes.

Afin de clôturer cette année en beauté, je vous propose un bilan express de mes meilleures lectures de cette année 2018, par catégorie.

Mon « Coup de cœur » de l’année

Les vrais coup de cœur sont ceux qui laissent une trace indélébile une fois le livre refermé. Souvent, c’est une trace au fer rouge qu’il est extrêmement difficile d’exprimer, d’expliquer, comme c’est mon cas ici pour Ásta, de Jón Kalman Stefánsson. Ce livre est un monument en soi, de par les réflexions qu’il suscite, les thèmes qu’il aborde mais aussi de par sa construction inhabituelle, ses personnages doués d’une volonté propre et cette chronologie altérée. C’est une histoire de vie, comme il en existe tant, mais celle-ci vous emporte bien plus loin que les autres, bien plus loin encore que les fjords et les aurores boréales. Ce récit donne la sensation de toucher du doigt les plus grandes vérités de ce monde.

Mon auteur de l’année

Cette année, j’ai lu tous les livres de Pierre Raufast – certes, il n’y en a que quatre me direz-vous, mais c’est déjà bien plus que ce que j’ai lu de n’importe quel autre auteur cette année. J’ai commencé avec La baleine thébaïde, continué avec Habemus Piratam, poursuivi avec La fractale des raviolis avant de finir en apothéose avec La variante chilienne. A chaque fois, le plaisir renouvelé de me laisser emporter dans les méandres de l’imagination diablement réaliste de l’auteur, de me faire tourner en bourrique par une succession d’histoires sans queue ni tête, de dévorer d’un seul coup les quelques 200 pages de chacun des romans. Vraiment, le meilleur moyen de se vider la tête et de faire travailler son imaginaire.

Ma découverte de l’année

J’ai d’abord découvert Olivier Liron à travers Einstein, le sexe et moi, un livre qui a énormément fait parler de lui avant même sa sortie. Si le ton du récit et son message sous-jacent m’ont plu, je n’ai pas pour autant été totalement conquise. Une fois le livre refermé, j’ai continué à me demander pourquoi cet Olivier Liron faisait tant parler de lui. Et puis, j’ai fini par lire Danse d’atomes d’or et tout est devenu limpide. Il m’arrive rarement de pleurer sur mes lectures, mais celle-ci m’a bel et bien bouleversée : la justesse des mots, la sensibilité de cette plume, la profondeur des sentiments exprimés… Tout dans ce roman m’a renversée, bouleversée, chamboulée.

Mon classique de l’année

Il y a un an, je décidais de m’engager dans le Reading Classics Challenge proposé par Lilly & Books : une superbe initiative qui m’a encouragée à découvrir certains classiques de la littéraire française et internationale que je n’avais encore jamais lus. La rentrée littéraire a eu raison de ma participation au challenge – tant de nouveaux livres à découvrir ! – mais je tenais à souligner dans ce bilan un classique découvert cette année, un livre inoubliable qui m’a profondément marquée : De sang-froid, de Truman Capote. L’histoire vraie de deux voyous ayant assassiné une famille entière avant d’essayer de disparaître au Mexique, rattrapés par les forces de l’ordre et condamnés à la peine de mort. Un livre sur la noirceur de l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus simple et de plus authentique, une livre plein de questionnements sur le criminel potentiel que nous portons en chacun de nous.

Mon premier roman de l’année

Grâce aux 68 premières fois, j’ai eu l’occasion de découvrir de nombreux premiers romans, souvent très différents de mes lectures habituelles, parfois diamétralement opposés. Plusieurs de ces premiers romans ont été de véritables coups de cœur, mais celui que je retiendrais plus particulièrement est celui-ci : Les Déraisons, d’Odile d’Oultremont. Une bouffée de fraîcheur dans un univers terriblement réel et menaçant : celui de la maladie. Ce livre est un hymne à la vie, un genre littéraire à part entière, une voix nouvelle dans un monde où la littérature a souvent le vilain défaut d’être larmoyante et dramatique.

Une année bien riche encore, avec une moyenne de lecture plutôt aux alentours de deux livres par semaine – un record, pour la lectrice assidue que je suis depuis mon plus jeune âge ! Je ne doute pas que 2019, dans la droite lignée de 2018, sera également une année pleine de bonnes surprises et de bonnes lectures – il n’y a plus qu’à s’y mettre 😉