Little Heaven Nick Cutter Craig Davidson Editions Denoël The Unamed Bookshelf Horreur

Lorsque Petty est enlevée en pleine nuit par un étrange joueur de flûte, Micah, Ebenezer et Minerva se voient contraints de retourner faire face au démon qu’ils ont laissé derrière eux à Little Heaven, quinze ans plus tôt. Les frissons de frayeur de ces trois mercenaires en disent long sur la nature de l’horreur qu’ils ont vécu à Little Heaven, cette atrocité qui ne les quitte plus vraiment depuis quinze ans qu’ils s’en sont éloignés. Parviendront-ils cette fois-ci à éradiquer pour de bon cette engeance maudite ?

Tout commence comme un joyeux western, avec un sacré trio chargé de se tuer les uns les autres en bonne et due forme dans une petite ville perdue d’Amérique. Cette histoire aurait pu rester celle d’une bande de tueurs à gages sans foi ni loi faisant de petits contrats à droite à gauche en attendant que l’un d’entre eux finisse par faire sauter la cervelle de l’autre. Mais le hasard les a fait atterrir à Little Heaven, communauté religieuse repliée au milieu des bois, où d’étranges phénomènes se manifestent rapidement après leur arrivée…

Avec un doigté hallucinant, Nick Cutter, alias Craig Davidson, nous donne progressivement la chair de poule, avant de nous assener de véritables sueurs froides au point qu’on soit parfois tentés de fermer les yeux, comme au cinéma – sans succès. Avec un réalisme saisissant et malgré quelques longueurs dans le texte, il nous plonge au coeur de l’horreur la plus noire et la plus désolante, sans laisser à nos pauvres personnages la moindre porte de sortie. Une fois ce livre ouvert, vous êtes transportés à Little Heaven, il n’y a pas de retour en arrière possible, vous êtes pris au piège, et n’avez de cesse de tourner les pages jusqu’à avoir le fin mot de l’histoire, jusqu’à ce que votre cerveau ne puisse plus imaginer la moindre atrocité supplémentaire, jusqu’à ce que Little Heaven, enfin, disparaisse entre les mots…

En brisant en mille morceaux l’image même de ce qu’il a de plus innocent et de plus adorable au monde, Little Heaven reprend à son compte une inépuisable source de terreur, la plus violente et la plus dérangeante possible, exploitée par Stephen King dans Simetierre. Effet réussi !


Résumé de l’éditeur:

Le passé est un molosse qui vous poursuit à travers champs et collines, tenaillé par une faim dévorante, vous pistant jusqu’à ce que, une nuit, vous l’entendiez gratter à la porte. Le mal ne meurt jamais ; il sommeille.
Parlez-en à Minerva, à Micah et à Ebenezer, chasseurs de primes, mercenaires dans l’âme mais aux dons inégaux. La première fois qu’ils font équipe, en 1966, c’est pour retrouver un enfant qui a été enlevé par une secte obscure œuvrant au Nouveau-Mexique, dans un endroit nommé Little Heaven. C’est là que le révérend Amos, qui reçoit ses ordres de Dieu directement, rassemble ses fidèles pour un culte des plus sombres.
Quinze ans plus tard, la fille de Micah est enlevée, et le trio devra s’armer pour le débarquement de l’Enfer à Little Heaven.
Avec un plaisir manifeste et sa perversité habituelle, Nick Cutter (Troupe 52) démontre dans ce western sanglant et nerveux qu’il a su dompter les codes du roman d’épouvante.


La vie et ce fil sur lequel elle repose sont très fragiles. Et plus on aime, plus ce fil se tend, et plus il risque de se rompre. Mais avons-nous le choix ? On prend cet amour sur nous, parce que vivre sans, c’est comme vivre à moitié. On offre son amour parce que c’est dans notre nature d’aimer, et non pour obtenir quelque chose en retour. Et on continue à aimer même lorsque le monde se fissure pour révéler un trou noir où tout l’amour risque de s’engouffrer.

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