
Autant l’avouer, je me méfie des romans encensés par la foule en général – raison pour laquelle L’Île des oubliés n’avait pas, jusqu’à présent, trouvé sa place dans ma pile à lire. Ce n’est qu’après avoir aimé un autre roman de l’autrice, Ceux qu’on aime, l’avoir rencontrée puis avoir reçu la suite de histoire, que je me suis décidée. Ce serait faire preuve de mauvaise foi que de camper sur mes positions en vous disant que je n’ai pas aimé. Bien sûr que j’ai aimé ! Comment ne pas s’émouvoir du récit de cette famille touchée sans cesse par la fatalité, alors que la vie de chacun de ses membres semblait si pleine de promesses ? Vous me connaissez, les sagas familiales historiques, c’est ce que je préfère – et celle-ci ne fait pas exception.
Victoria Hislop commence d’emblée par installer le suspense en nous brossant le portrait d’une famille anglaise dysfonctionnelle, dont la fille, Alexis, cherche désespérément à percer le secret de l’enfance de sa mère, Sofia, en Crète. Tout de suite, nous sentons, nous lecteurs, qu’il se cache là-dessous un secret inavouable, de ceux que nous allons nous délecter de découvrir en parcourant ces quelques 500 pages. Entre en jeu une maladie gorgée de nos imaginaires les plus noirs : la lèpre, que nous ne connaissons pas mais qui subsiste encore dans plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Nous voici donc avec une tension dramatique plus qu’appréciable, et une mine d’informations sur cette maladie franchement méconnue de ce côté de l’Equateur.
C’est passionnant de découvrir le quotidien des Crétois au tournant du siècle dernier, entre occupation et traditions. Victoria Hislop parvient à nous surprendre avec un revirement de situation qui, même s’il semblait annoncé, nous prend de court et rebat les cartes de ce récit en montagnes russes. C’est un parfait roman à savourer en vacances, pour voyager un peu et se laisser entraîner dans une histoire des plus déroutantes.
L’été s’achève à Plaka, un village sur la côte nord de la Crète. Alexis, une jeune Anglaise diplômée d’archéologie, a choisi de s’y rendre parce que c’est là que sa mère est née et a vécu jusqu’à ses dix-huit ans. Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l’histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l’île qui fait face à Plaka et ressemble tant à un animal alangui allongé sur le dos, était une colonie de lépreux… et son arrière-grand-mère y aurait péri. Quels mystères effrayants recèle cette île que surplombent les ruines d’une forteresse vénitienne ? Pourquoi, Sophia, la mère d’Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets… Bouleversant plaidoyer contre l’exclusion, L’Île des oubliés, traduit dans vingt-cinq pays et vendu à plus de deux millions d’exemplaires, a conquis le monde entier.
L’histoire de ta mère est aussi celle de ta grand-mère et de ton arrière-grand-mère. Ainsi que de ta grand-tante. Leur destin était entrecroisé… Elles illustrent à la perfection ce que nous appelons la fatalité, en Grèce. Celle-ci est bien souvent le fait de nos ancêtres, et non des étoiles. Lorsque nous évoquons l’Antiquité, nous nous reférons toujours au destin, mais nous ne parlons pas réellement d’une force incontrôlable. Bien sûr, certains évènements capitaux semblent se produire sans raison et bouleverser le cours d’une vie, mais, en vérité, notre destinée est déterminée par les actions de ceux qui nous entourent et de ceux qui nous ont précédés.
Plus d’informations et de citations sur Babelio.
Tagué:Coup de coeur, Crète, Histoire, Lèpre, Livre de poche, Victoria Hislop
avis mitigé en ce qui me concerne: j’ai beaucoup aimé la partie Crète, au siècle dernier, la lèpre, la vie de la grand-mère, mais la partie actuelle m’a laissée sur ma faim car trop grand déséquilibre entre les 2 🙂
J’aimeAimé par 2 personnes
Je comprends, effectivement j’ai plus apprécié la partie historique, et vu qu’elle constitue la majeure partie du livre, c’est ce que j’ai retenu 😊
J’aimeJ’aime
je n’ai retenu que cela et très sincèrement je pense qu’elle aurait dû tout axer sur la partie historique
J’aimeAimé par 1 personne
Oui je suis un peu d’accord
J’aimeAimé par 1 personne