
A peine L’Île des oubliés terminé, je me suis lancée dans cette suite qui n’en est pas vraiment une, puisqu’il s’agit plutôt d’un zoom sur ce qu’il s’est passé après la fameuse nuit du 25 août 1957. Victoria Hislop explore dans ce second opus les vies de ceux qu’elle avait laissés de côté à la fin du premier ouvrage : Manolis, Andreas et Maria. Nous suivons le premier dans sa fuite, et accompagnons la dernière rendre visite au second en prison, sans être véritablement surpris de ce qu’ils vivent, chacun de leur côté. Ce fut, pour moi, un plaisir de pouvoir vivre encore un peu aux côtés de ces personnages que j’ai tant appréciés dans L’Île des oubliés, mais je dois dire que je n’ai pas été très convaincue par Cette nuit-là.
A la lecture, j’ai cru relever plusieurs incohérences, venant contredire les propos du premier tome afin de rendre plus dramatique le second. J’ai trouvé qu’il était trop manifeste que ce récit n’était pas prévu à la base, et que l’autrice l’a probablement écrit pour surfer sur le succès du premier et, à tous les coups, satisfaire son éditeur. Elle intègre ces fameuses visites de Maria à Andreas, visites absolument pas abordées dans L’Île des oubliés alors que c’est Fontini, meilleure amie de Maria qui raconte l’histoire de sa famille à Alexis. De même, Andreas est ici condamné à la prison à perpétuité, alors qu’il est mentionné précédemment qu’il sortira quand sa fille aura quinze ans, ce qui n’arrive jamais puisqu’il se suicide en prison. Ce n’est, malheureusement, que quelques exemples parmi d’autres.
C’est dommage, à mon sens, d’avoir voulu exploiter ce filon à tout prix, quitte à desservir le premier livre, bien meilleur et largement suffisant à lui-même. Victoria Hislop a une imagination débordante et une excellente connaissance de la Grèce et de ses alentours, et elle aurait mieux fait, je trouve, de les dédier à une nouvelle histoire.
Près de dix ans après la publication de L’Île des oubliés, Victoria Hislop redonne vie aux personnages qui ont ému plus d’un demi-million de lecteurs français.
Le 25 août 1957, la colonie de lépreux de l’île de Spinalonga ferme ses portes. Maria retourne à Plaka, en Crète, avec son mari, le docteur Kyritsis. Mais alors que la soirée de célébration pour fêter leur retour bat son plein, sa sœur Anna est assassinée par Andreas, son mari, lorsqu’il découvre qu’elle a pour amant son cousin Manolis.
Ce drame aura des effets dévastateurs pour toute la communauté de Plaka. Manolis quitte la Crète pour la Grèce ; loin de son île, il s’efforce de se reconstruire. Andreas tente d’expier son crime en prison. Maria, quant à elle, choisit le chemin du pardon en rendant visite à Andreas.
C’est ce drame qui révélera finalement Manolis, Maria et Andreas à eux-mêmes.
Le vieil homme avait pris le soin de diviser la terre avec une grande précision, au demi-hectare près, ce qui n’empêcha pas ses deux gendres d’entreprendre aussitôt de contester les délimitations, et les sœurs eurent chacune le sentiment que l’autre avait hérité des vignes les plus fertiles, des oliveraies les plus productives, de la partie du terrain la plus à même d’accueillir le développement de l’activité qui constituait la nouvelle ruée vers l’or : le tourisme. Depuis peu, les terres les plus proches de la mer, incultivables, constituaient des sites potentiels pour construire des hôtels.
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