
Le saviez-vous ? En 1931, la nièce d’Adolf Hitler meurt à Munich dans des circonstances obscures… A partir de ce fait historique méconnu, Fabiano Massimi nous entraîne dans une enquête aux multiples rebondissements, un prétexte pour dresser le portrait d’une Allemagne exsangue, en pleine bascule vers le nazisme, nouveau courant de pensée populaire porté par un ramassis d’hommes plus pourris les uns que les autres. L’affaire Geli Raubal, menée tant bien que mal par le commissaire Sauer et son adjoint, nous permet de rencontrer tous les grands noms du Parti national-socialiste à cette époque, de son leader charismatique aux hommes de l’ombre, probablement les plus dangereux…
S’attaquer à la vie privée d’Adolf Hitler et au nazisme est, encore et toujours, un exercice périlleux, d’autant plus avec toute la littérature déjà écrite sur ce sujet. Pour autant, c’est un pari réussi pour l’auteur italien Fabiano Massimi, qui nous transporte avec succès dans l’atmosphère toute particulière du Munich des années 30, où couve la menace d’une dictature, tandis que pèsent encore les conséquences de la récente défaite et que se célèbre la fameuse Oktoberfest. On avance à l’aveugle derrière Sauer et Mutti, incapables de comprendre totalement les rouages de l’affaire tandis qu’ils se dévoilent petit à petit, de coup de théâtre en coup de théâtre. Un thriller bien prenant donc, qui se lit incroyablement bien, tant on a envie d’avoir le fin mot de cette histoire qui ne cesse de surprendre !
Je ne lis pas beaucoup de polars en général, mais celui-ci avait vraiment tout pour me plaire, et il a tapé dans le mille : un contexte historique anxiogène, un fait dont j’ignorais tout, des personnages attachants, une enquête sinueuse et un dénouement inattendu – ça fonctionne vraiment très bien, et ça donne envie d’enchaîner sur le prochain !
Munich, 1931. Angela Raubal, vingt-trois ans, est retrouvée morte dans un appartement de Prinzregentenplatz. À côté de son corps inerte, un pistolet. Tout indique un suicide et pousse à classer l’affaire. Sauf qu’Angela n’est pas n’importe qui. Son oncle et tuteur légal, avec lequel elle vivait, est le leader du Parti national-socialiste des travailleurs, Adolf Hitler.
Entre peur du scandale, pressions politiques et secrets sulfureux, cet événement, s’il éclatait au grand jour, pourrait mettre un terme à la carrière d’Hitler, en pleine ascension. Et faire du commissaire Sauer, chargé de l’enquête, un témoin très gênant.
Dans une république de Weimar moribonde, secouée par les présages de la tragédie nazie, Fabiano Massimi déploie un roman fascinant, fondé sur une histoire vraie et méconnue, mêlant documents d’archives et fiction avec le brio d’un Philip Kerr.
« Il y a des gens qui sont faits pour la réalité, commissaire Forster, et des gens qui sont faits pour la fiction.
–Et tu ne pourrais pas faire semblant de t’intéresser à la réalité ?
–La réalité est un endroit terrible. Je préfère y passer le moins de temps possible. »
Plus d’informations et de citations sur Babelio.
Je l’avais repéré et ton billet me conforte dans mon envie de le lire !
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