Issue d’une famille modeste du nord de l’Italie, Sonia Gandhi a connu une vie pleine de rebondissements, à laquelle sa naissance ne la prédestinait nullement. Alors qu’elle n’est encore que Sonia Maino, elle rencontre fortuitement pendant ses études en Angleterre un certain Ranjiv Gandhi qui, par ses manières douces et son côté calme, ravit son cœur. Loin d’imaginer ce dans quoi elle s’embarque, elle s’envole pour l’Inde quelques années plus tard, pour épouser le fils de celle qui en est le Premier Ministre, Indira Gandhi, fille du premier dirigeant de l’Inde indépendante, Jawaharlal Nehru. Propulsée au cœur de la vie politique indienne, Sonia reste dans l’ombre de son implacable belle-mère, l’assistant sans relâche en assurant la tenue du foyer familial, refuge indispensable à cette femme qui a gouverné un des plus grands pays du monde pendant plus de quinze ans. Membre de la dynastie démocratique des Nehru-Gandhi, Sonia verra sans cesse sa vie gouvernée par les impératifs de la nation, par l’amour du peuple pour cette famille, LA famille, dont la portée symbolique dépasse de beaucoup celle d’une simple succession de premiers ministres. Ayant perdu son beau-frère, sa belle-mère puis son mari, elle finira elle-même par être sollicitée par le Parti du Congrès pour remettre le pays sur le droit chemin face à la montée de l’extrémisme hindou. Elle, une étrangère, finira par dédier sa vie à l’Inde, cette terre qu’elle a choisi d’adopter comme sienne le jour où elle a épousé Ranjiv, l’amour de sa vie.

Traversant les dernières décennies de l’histoire de l’Inde, Le sari rose est un roman fleuve d’une intensité et d’une richesse incroyable pour qui s’intéresse à cette partie du monde. La situation géo-politico-économique du pays y est décrite de manière passionnante, à travers le prisme de cette famille qui a été au cœur du pouvoir pendant de si longues années. Malgré ses imperfections et ses erreurs, la famille Nehru-Gandhi a su faire de l’Inde un pays moderne, alors qu’il était dramatiquement pauvre au début du siècle dernier. Animés d’un fort esprit de sacrifice, chacun des membres de la famille s’est battu pour son pays, souvent jusqu’à y laisser la vie.

J’ai trouvé ce livre absolument passionnant, une grande leçon d’humilité face à ces destins incroyables, une grande claque aussi de voir l’évolution de ce pays si peu considéré sur l’échiquier politique international. Je me suis laissée emporter par l’histoire de d’Indira puis de Sonia Gandhi, tout ce qu’elles ont traversé, ces deux femmes puissantes qui ont su s’imposer dans un monde d’hommes, surmonter des obstacles d’une rare violence, alors qu’aucune des deux ne voulait faire de la politique sa vie, et qu’elles l’ont fait par amour pour leur pays.


Résumé de l’éditeur :

Le destin tient parfois à un regard. Quand Sonia, étudiante italienne à Cambridge, rencontre celui de Rajiv, jeune indien discret, elle ne se doute pas qu’au-delà d’un homme, c’est une nation entière qu’elle va épouser. Rajiv, petit-fils de Nehru, fils d’Indira Gandhi, est promis à devenir le leader politique de l’Inde. Un amour qui fera d’elle l’unique héritière de la dynastie des Gandhi.


Dans ses moments d’hésitation, les paroles de Gandhi, qu’elle a lues un jour sur le mur d’un dispensaire de campagne, lui revenaient en mémoire : « Quand tu doutes ou que tu t’interroges, rappelle-toi le visage de l’homme le plus pauvre et le plus faible que tu aies jamais vu et demande-toi si le pas que tu vas accomplir lui sera de quelque secours. Y gagnera-t-il quelque chose ? Lui apportera-t-il un peu plus de contrôle sur sa vie et sur son destin ? Alors, tu verras que tes doutes se dissiperont. »

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