Alcoolique, divorcé et retraité, Jean Roscoff se lance dans la biographie de Robert Willow, poète américain méconnu, pour racheter sa carrière universitaire médiocre. Ce qui semble être une bonne idée prend vite une tournure inattendue : son livre, supposé rester plutôt confidentiel, se prend un tollé sur les réseaux sociaux, Roscoff ayant oublié, ou omis intentionnellement, de mentionner que Willow était… noir. Anti-raciste universaliste ayant fait la marche des Beurs en 1983, il ne lui était même pas venu à l’idée que la nouvelle gauche « conscientisée » pourrait le prendre pour un raciste notoire – et c’est bien là tout le noeud du problème. On m’a présenté ce livre comme un coup de génie, le meilleur roman de cette rentrée. Autant sur le plan intellectuel,…