Une femme, un homme, un bateau. Rien de plus simple comme intrigue, et pourtant, Carl Jonas Love Almqvist en fait un pamphlet féministe sacrément avant-gardiste. Nous sommes en 1838, la Suède est un pays conservateur où le protestantisme a une place de choix dans la vie des habitants – et ce cher auteur sort un roman faisant l’apologie de l’union libre, dénigrant les mariages malheureux où les deux parties se rendent misérables, et contestant la main mise offre aux hommes sur la vie et les biens de leurs épouses. Ce n’est pas étonnant qu’il ait suscité un tollé ! Encore aujourd’hui, quand j’ai lu certains passages, je n’ai pas pu m’empêcher d’être stupéfaite des points de vue incroyablement tranchés du personnage principal. Sara et…