Après avoir été séduite par la plume de Gaëlle Nohant dans La femme révélée, j’étais impatiente de découvrir ce précédent roman historique, dont l’intrigue retrace le grand malheur de l’année 1897, l’incendie du Bazar de la Charité. Ajoutant à la véritable histoire quelques personnages d’une épaisseur romanesque rare, Gaëlle Nohant nous propose ici une reconstitution fidèle de ce Paris de la fin du XIXème siècle, où la noblesse française, déchue de ses privilèges mais vivant comme si le 4 août 1789 n’avait jamais existé, s’apparente à un panier de crabes où la bataille des apparences fait rage. Au milieu des bassesses et des guerres intestines, quelques nobles font exception, et vont s’élever contre ces traditions ineptes : la comtesse de Raezal, la petite Constance…