Il y a deux types de lecteurs, ici comme ailleurs : il y a ceux qui cherchent à comprendre la chronologie, la logique de l’intrigue, la cohérence d’ensemble et ceux qui se laissent emporter par la musicalité des mots et l’imagination de l’auteur.rice jusqu’à ne plus savoir ce qu’ils lisent. Pour apprécier ce nouveau roman de Jón Kalman Stefánsson, j’ai dû faire un effort sur moi-même, cesser d’être le premier type pour devenir le deuxième, apprendre à lâcher prise pour laisser l’auteur m’emmener là où bon lui semble. Et forcément, avec un livre pareil, il y a toujours un moment où les mots finissent par résonner en nous, qui que nous soyons. Jón Kalman Stefánsson touche du doigt l’universalité de la littérature et ça,…