Le cahier de recettes Jacky Durand Editions Stock 2019 The Unamed Bookshelf

Julien a grandi au Relais fleuri, le restaurant de son père, cet homme bourru, entièrement dédié à sa cuisine et renfermé sur son passé. C’est au milieu des odeurs de brioche et de fromage de tête, que son admiration pour son père s’épanouit, en même temps que son ambition de devenir lui aussi cuisinier – une décision qui ne plaît pas à son paternel, qui espère mieux pour son fils. Ce n’est que lorsque son père tombe malade que Julien parvient à lui faire accepter cette vocation, recettes à l’appui.

En ouvrant ce roman, je souhaitais changer des lectures difficiles, chargées d’histoire et lourdes émotionnellement qui constituent l’essentiel de ma pile à lire. Je voulais un roman léger, adorable et bienveillant, et c’est exactement ce que j’y ai trouvé. L’histoire de Julien, ce petit bonhomme sans mère, élevé par ce père introverti, m’a touchée, émue et amusée parfois. Chaque personnage, avec ses faiblesses et ses grandes qualités, participe à faire grandir ce p’tit bout d’homme, en essayant de le comprendre et de l’encourager, chacun à sa manière. Gaby, Lulu et Maria sont les oncles et tantes qu’on aimerait tous avoir, des gens aimant les choses simples de la vie, des gens libres et assumés comme on n’en fait plus. Ils m’ont tous donné un grand bol d’air appréciable.

Jacky Durand possède un talent incroyable pour décrire l’art culinaire. De la première page à la dernière, je n’ai fait que saliver – même sur des plats à base d’abats que je n’aurais jamais mangé de ma vie ! Avec une grande délicatesse, il sublime chaque petite étape de la préparation d’un plat, il dissémine ses petits conseils d’expert, il valorise le travail de ces ouvriers invisibles, cachés dans nos cuisines. On sort de là avec une faim de loup et une envie de jouer les apprentis cuisiniers nous aussi. Finalement, c’est un livre qui fait aimer les bonnes choses de la vie, la famille, l’amitié, les plaisirs de bouche.


Résumé de l’éditeur:

Monsieur Henri, le charismatique patron du restaurant le Relais fleuri, s’est toujours opposé sans explication à ce que son fils Julien devienne cuisinier. Quand il sombre dans le coma, Julien n’a plus qu’une obsession : retrouver le cahier où, depuis son enfance, il a vu son père consigner ses recettes et ses tours de main. Il découvre alors d’autres secrets et comprend pourquoi Henri a laissé partir sa femme sans un mot. Avec ce roman, Jacky Durand nous offre le magnifique portrait d’un homme pour qui la cuisine est plus qu’un métier : le plaisir quotidien du partage et l’art de traverser les épreuves. Une tendre déclaration d’amour filial, une histoire de transmission et de secrets, où, à chaque page, l’écriture sensuelle de l’auteur nous met l’eau à la bouche.


Avec Amar, j’apprends que la cuisine peut être à la croisée de tous les chemins. Il me fait cuisiner la saucisse de Morteau en cassoulet avec les épices de sa mère ; m’apprend à préparer la graine de couscous pour accompagner le bœuf bourguignon ; me fait découvrir sa recette de pastilla de canard à l’orange. Quand je noue mon tablier de commis, je ne sais jamais si je vais avoir droit à une leçon de choses sur son eau de fleur d’oranger ou à son interprétation des patates en cocotte qu’on dirait sorties d’une cuisine vosgienne et qu’il enlumine avec le curcuma. Chez lui, l’épice n’est pas la cerise sur le gâteau, elle raconte l’histoire d’hommes qui vivent entre la rue Battant et l’autre côté de la Méditerranée. Amar rigole de ceux qui n’ont toujours pas compris : « Quand je suis au bled, on me dit :  « Tu fais des pizzas », et quand je suis ici, on me dit : « Tu fais du couscous. » » De lui, Agrîn dit qu’il est comme le figuier : il grandit sans jamais renier ses racines tentaculaires.

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