La Fin de la solitude Benedict Wells Le Livre de Poche The Unamed Bookshelf Prix des lecteurs 2019📘Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2019

Les hasards de la vie nous font parfois perdre notre chemin, nous engageant sur une voie qui n’était initialement pas la nôtre mais qui l’est devenue par la force des choses. C’est ce qui arrive à Jules, le narrateur de ce récit, lorsque ses parents sont tués dans un accident de voiture. A partir de là, sa vie devient une succession de ratés, tous plus ou moins liés à cet évènement fondateur, pierre d’angle de sa nouvelle existence. Coude à coude avec son frère, Marty, et sa soeur, Liz, Jules traverse toutes ces années difficile, avant de finalement trouver sa voie, son propre chemin, celui qui mène à Alva.

Sensible et plein de rebondissements, La Fin de la solitude nous offre un voyage à travers les aléas de la vie, les difficultés qu’elle nous inflige et notre impuissance face à ses caprices. C’est un récit soulignant l’importance d’être entouré, d’avoir des proches sur qui compter, dans ces moments-là, qui ne manqueront certainement pas d’arriver. C’est un roman sur l’amour fraternel, jamais idéalisé, mais inaliénable, indestructible. C’est un livre sur l’amour tout court, celui que l’on perd et que l’on retrouve, celui qui se dérobe puis s’ancre dans notre existence, à la vie, à la mort. Sans noirceur ou dramatisation, Benedict Wells raconte ce que la vie réserve à chacun d’entre nous, ce « jeu sans perdant ni gagnant » où tout le monde aura à supporter des choses et d’autres, mais où chacun pourra trouver du réconfort auprès de ceux qui lui sont proches.

Benedict Wells nous emmène dans la mémoire de son narrateur, laissant planer un terrible suspense tout au long du récit, jouant de nombreuses zones d’ombres dans l’histoire familiale et l’histoire de chacun des personnages. Arrivés au bout des 300 pages, ces personnages complexes, tortueux et riches nous échappent encore un petit peu, même après tout ce temps passé à apprendre à les connaître. A tel point que nous aimerions continuer à lire leur histoire, une fois la dernière page tournée…


Résumé de l’éditeur :

« Je suis entré dans le jardin et j’ai fait un signe de tête à mon frère. J’ai pensé : une enfance difficile est comme un ennemi invisible. On ne sait jamais quand il se retournera contre vous. »

Liz, Marty et Jules sont inséparables. Jusqu’au jour où ils perdent leurs parents dans un tragique accident de voiture dans le sud de la France. Placés dans le même pensionnat, ils deviennent vite des étrangers les uns pour les autres, s’enfermant chacun dans une forme de solitude. Jules est le plus solitaire des trois lorsqu’il rencontre Alva, qui devient sa seule amie. Son obsession. Vingt ans plus tard, Jules se réveille d’un coma de quelques jours. À la lisière de l’inconscient, il se souvient.


Il avait déclaré récemment que tout était voué à disparaitre alors quel intérêt d’avoir des enfants. […] c’est le baratin nihiliste de Marty, mais tu sais que c’est faux. En réalité, tous ces nihilistes et ces cyniques ont la trouille. Ils font comme si rien n’avait d’importance et du coup, ils n’ont rien à perdre au bout du compte. Leur position parait inattaquable et réfléchie mais au fond, elle ne vaut rien. L’alternative à l’idée de vie et de mort, c’est le néant. Est ce que ce serait vraiment mieux si ce monde n’existait pas? Au lieu de çà on vit, on crée de l’art, on aime, on observe, on soufre, on est heureux et on rit. Nous existons tous sons des millions de formes différentes pour que le néant n’existe pas, et le prix à payer, c’est la mort.

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