Orphelin, Syffe grandit à la ferme Tarron avec ses amis, Merle, Brindille et Cardou. Régulièrement, il va traîner du côté de la Cuvette avec ceux des clans, dont il partage vraisembablement l’ascendance, si on en croit sa peau « teintée ». Malgré lui, le jeune Syffe encore enfant se retrouve impliqué dans les affaires de la cité de Corne-Brune lorsqu’un officier l’oblige à devenir son espion. De là, le destin du jeune garçon va prendre un tour inattendu, l’emmenant à devenir apprenti-chirurgien, à éviter la corde, à apprendre l’art de la guerre et bien d’autres aventures encore.

Pour cette grande saga de fantasy, Patrick K. Dewdney nous entraîne dans un monde aux frontières du réel, dans une sorte de Moyen-Âge revisité où le pays brunois, éclaté entre plusieurs primautés, est parcouru d’événements plus ou moins fantastiques. Ayant prévu pas moins de sept tomes pour aller au bout de l’histoire de son héros, l’auteur prend le temps de nous camper un univers d’un réalisme saisissant où, grâce à l’aide des cartes insérées dans le texte, on finit par se repérer aussi bien que si l’on en avait nous-mêmes parcouru les chemins.

Particulièrement attachant, le personnage de Syffe est à la fois fascinant et étonnement proche de nous, nous partageant ses craintes, doutes, hésitations, et réalisant parfois des exploits qui dépassent l’entendement. Très complexe, ce personnage se révèle au fur et à mesure des livres pour attacher toujours plus à son histoire, que l’auteur rend absolument impossible à lâcher par des rebondissements très justement dotés et habilement placés. J’ai déjà lu les trois premiers tomes et ai hâte de pouvoir continuer à parcourir le pays brunois aux côtés de Syffe !


Résumé de l’éditeur:

La mort du roi et l’éclatement politique qui s’ensuit plongent les primautés de Brune dans le chaos.
Orphelin des rues qui ignore tout de ses origines, Syffe grandit à Corne-Brune, une ville isolée sur la frontière sauvage.
Là, il survit librement de rapines et de corvées, jusqu’à ce que les tempêtes qui secouent le vieux monde finissent par chavirer le sien, et que son destin fourche à tout jamais.

L’enfant de poussière ouvre Le cycle de Syffe, grande saga de fantasy portée par l’écriture puissante de Patrick K. Dewdney. Il a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire, le prix Pépite du roman, le prix Libr’à Nous Imaginaire, le prix Julia Verlanger et le prix Imaginaire de la 25e Heure du Livre du Mans.


La clairière obscure avait été envahie par un vol de lucioles. Elles virevoltaient en silence, des milliers de lueurs minuscules qui tournoyaient autour du chêne central, comme une procession de bougies féeriques.
Parfois, il y avait un bruissement furtif, un chasseur ailé piquait dans la clairière, une luciole s’éteignait brusquement, et autour, cela faisait comme une vague lumineuse, comme les rides sur l’eau lorsqu’il pleut. Fasciné par le spectacle phosphorescent, j’en oubliai quelque temps les bleus et l’épuisement.  » J’ai toujours aimé les bois de Vaux pour ça », fit Uldrick doucement. « A chaque fois, c’est quand tu commences à ne plus la supporter que cette forêt se rachète pour la lune qui vient. Comme si elle avait besoin qu’on l’aime. » J’acquiesçai, la bouche entrouverte, envoûté par la danse lumineuse.  » On dirait des fées « , fis-je.  » On dirait que c’est la nuit qui… qui ondule.  » Uldrick me lança un regard étrange par-dessus le feu.  » C’est vrai « , fit-il.  » On dirait que la nuit ondule. « 

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