Comme un lundi Carnet de bord assis tout au bord du temps Thomas Vinau La fosse aux oursCarnet de bord assis tout au bord du temps

Chaque petite chose peut nous émouvoir et enchanter notre quotidien. C’est ce que nous montre Thomas Vinau avec ce recueil de poèmes célébrant le quotidien, les petits moments anodins de la vie auxquels on ne prête finalement pas assez attention. Il réenchante ces petits moments avec ces doux mots, pour ensoleiller un peu plus nos journées, lundi compris. C’est une petite bulle de bien-être que ces petits textes qui nous font replonger en enfance, où tout n’était qu’émerveillement et découverte. On réapprend à s’extasier devant les choses les plus banales, à écouter la poésie se déverser en nous et à apprécier l’instant présent.

Un très joli recueil, offrant une poésie accessible et mélodieuse, pour mieux nous faire apprécier les petits bonheurs du quotidien.


Résumé de l’éditeur:

Avec délicatesse et poésie, Thomas Vinau chante « la petite fumée de nos vies ». Il cherche le mot juste pour dire la solitude des matins gris, la lassitude des jours qui se ressemblent, puis, comme un éclair, la beauté d’un instant suspendu.

Ses poèmes en prose sont à la fois mélancoliques et lumineux.
Lire Thomas Vinau c’est porter un regard différent sur les choses et les situations du quotidien. C’est se laisser entraîner dans une rêverie poétique, des textes courts où les émotions se chevauchent, nous faisant passer du sourire à la profondeur.


Je voudrais garder quelque chose de ce que je vis. Garder quelque chose de Maintenant. D’aujourd’hui. De ce moment. Le temps est en sable. Le ciel a une couleur de brique. Nous sommes un soir d’été. Un petit garçon dort dans son lit. Je viens d’aller le voir. Nous sommes restés tous les deux depuis le début de l’après-midi. Sa mère est allée vendre de vieilles affaires dans un vide-grenier. Je voudrais garder quelque chose de ce que je vis chaque jour. D’elle heureuse. Des journées enfant. Du pouvoir de faire rire. De rassurer. D’une araignée sur le mur. Du parfum du tilleul. Des livres. De la lumière rassurante. Des radis. Je sais que je vais tout perdre. On finit toujours par perdre ces Maintenant. Ils disparaissent. Je n’ai pas trop d’idée. Pas trop de vocabulaire. Je fais des fautes d’orthographe. Je voudrais juste en garder quelque chose. Quelque chose de vivant. Autre chose que la conscience que j’en ai. Autre chose que la peur de le perdre. C’est la raison pour laquelle j’écris ces mots. Ce n’est pas de la littérature. C’est de l’amour. J’écris comme on ferme les yeux en embrassant quelqu’un.

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