D’où vous vient cette témérité de penser que vous avez raison, que moi j’ai tort ? D’où vous vient cette audace de préférer votre principe au mien ? Vous défendez la royauté, vous ; eh bien ! si je défendais l’humanité, moi ? Vous dites : « Rendez à César ce qui appartient à César » ; je vous dis : « Rendez à Dieu ce qui appartient à Dieu. » Républicain de l’Amérique ! chevalier de l’ordre de Cincinnatus ! je vous rappelle à l’amour des hommes, à l’amour de l’égalité. Vous marchez sur les peuples pour baiser les mains des reines, vous ; moi, je foule aux pieds les reines pour élever les peuples d’un degré. Je ne vous trouble pas dans vos adorations, ne me troublez pas dans mon travail.
Un roman d’aventures sous-tend la réalité historique et rend sa description palpitante. La figure mythique de Cagliostro, l’homme aux mille vies, incarne le thème du vengeur masqué, du héros satanique comme le sera Monte-Cristo. Jeanne de La Motte rappelle Milady, la femme maléfique. On ne manque ni de demeures mystérieuses, ni de secrets, ni de passages dérobés, ni de figures masquées, ni de fausses reines. De cette histoire, et de l’Histoire, personne ne sortira indemne : point de happy end.
– J’aimerais, dit-il, une femme mariée. Je l’aimerais avec cet amour sauvage qui fait qu’on oublie tout. Eh bien!…je dirais à cette femme: « Il nous reste quelques beaux jours sur cette terre; ceux qui nous attendent en dehors de l’amour vaudront-ils ces jours-là? Viens, ma bien-aimée, tant que tu m’aimeras et que je t’aimerai, ce sera la vie des élus. Après, eh bien! après, ce sera la mort, c’est à dire la vie que nous avons en ce moment.
« Donc gagnons les bénéfices de l’amour. »
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