Cette histoire de destins croisés a su capter mon attention, m’émouvoir, me faire trembler, parfois même pleurer. Sous la plume de Khaled Hosseini, le monde nous parait proche. On se représente sans peine l’Afghanistan d’avant les talibans, d’après les talibans, d’après les Américains, l’Afghanistan détruit où se côtoient une foule d’humanitaires étrangers venus des quatre coins du monde. Mais aussi l’Amérique des immigrés, San Francisco et ses environs où se croisent ces Afghans réfugiés, entretenant encore, tant qu’il peuvent, la culture de leur pays perdu, ou au contraire, devenant plus Américains que les Américains. La Grèce et ses îles qui subissent les transformations du tourisme, tandis que ses habitants fuient vers d’autres horizons. Et puis la France aussi, où s’enfuit Nila Wahdati et sa fille adoptive, une France accueillante ou finalement, tout cette histoire finira bien.Une fresque magnifique où entremêlent des personnages fascinants, complexes mais surtout lucides sur la vie, sur leur vie, leur pays et eux-mêmes. Beaucoup d’introspection aussi, au travers de ces témoignages, ou de ces lettres posthumes. de formidables réflexions sur la vie, le temps qui passe mais qu’on n’a pas su saisir, les regrets des occasions manquées. Khaled Hosseini n’essaye pas de nous forcer à prendre l’Afghanistan en pitié, au contraire, il nous dévoile les charmes de ce pays et de ses habitants, de ceux qui sont fiers d’y être nés, et choqués d’y retourner. Cela nous change agréablement de la vision désastreuse de ce pays qui nous a été donnée par les médias internationaux depuis l’invasion américaine, et même avant sous le régime des talibans. On entrevoit plus un paradis perdu qui n’aspire qu’à renaître qu’un pays brisé incapable de se reconstruire.J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, cette succession de découvertes, de paysages et d’hommes et de femmes, pleins de mystères et pourtant tellement vrais.


Résumé de l’éditeur:

L’auteur-culte Khaled Hosseini nous revient avec une œuvre passionnante, d’une ampleur et d’une intensité dramatique impressionnantes. Tour à tour déchirant, émouvant, provocant, un roman-fleuve sur l’amour, la mort, le sacrifice, le pardon, la rédemption, sur ces choix qui nous façonnent et dont l’écho continue de résonner dans nos vies.

Dans le village de Shadbagh, Abdullah, dix ans, veille sur sa petite sœur Pari, trois ans. Entre les deux enfants, le lien est indéfectible, un amour si fort qu’il leur permet de supporter la disparition de leur mère, les absences de leur père en quête désespérée d’un travail et ces jours où la faim les tenaille.
Mais un événement va venir distendre ce lien, un choix terrible qui modifiera à jamais le destin des deux jeunes vies, et de bien d’autres encore…

Des années cinquante à nos jours, d’une petite cahute dans la campagne afghane aux demeures cossues de Kaboul, en passant par le Paris bohème des seventies et le San Francisco clinquant des années quatre-vingt, Hosseini le conteur nous emmène dans un voyage bouleversant, une flamboyante épopée à travers les grands drames de l’Histoire.


 

Bien des années plus tard, lorsque a débuté ma formation de chirurgien esthétique, j’ai compris une chose qui m’échappait encore au moment où j’essayais de convaincre Thalia de partir. J’ai appris que le monde ne voit pas ce qu’il y a en vous, qu’il se moque complètement des espoirs, des rêves, des chagrins qui reposent cachés sous votre peau et vos os. C’est aussi simple, aussi absurde et aussi cruel que ça. Mes patients le savaient, eux. Ils constataient qu’une grande partie de ce qu’ils étaient, de ce qu’ils seraient ou de ce qu’ils pourraient être dépendait de la symétrie de leur ossature, de l’espace entre leurs yeux, de la longueur de leur menton, de leur nez, du fait qu’ils aient ou non un angle naso-frontal idéal ou pas.
La beauté est un don du ciel énorme, immérité, accordé de manière aléatoire et stupide.
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