Jackie et Lee Stéphanie des Horts Editions Albin Michel The Unamed Bookshelf Jackie Kennedy Onassis Lee Bouvier Radziwill Histoire PolitiqueSi on ne présente plus l’ancienne First Lady, Lee Bouvier Radziwill mérite peut-être une introduction – et donc un livre, racontant cette vie qu’elle a menée dans l’ombre constante de son aînée. C’est le parti pris très fort de Stéphanie des Horts dans ce roman où elle présente les soeurs Bouvier comme les dernières princesses de l’Amérique, mais surtout comme des « garces » prêtes à tout pour assurer leur train de vie et leurs ambitions. On sent la préférence marquée de l’auteure pour la petite Lee, éternelle seconde dont personne n’attend rien, toujours dans l’ombre de Jackie, cette aînée inhumaine de perfection calculée.

De soirées mondaines en dîners officiels, de croisières dans la Méditerranée en propriétés à East Hampton, la vie des soeurs Bouvier est au-delà de nos rêves les plus fous. Elles sont belles, désirables, intelligentes, manipulatrices et le monde est à leurs pieds. Pour autant, malgré le luxe, les hommes et l’argent, elles finiront par envoyer leur vie en l’air, l’une pour l’argent, l’autre pour l’amour. Stéphanie des Horts excelle dans l’art de nous faire entrevoir ce monde de milliardaires, politiques et intellectuels, tout ce gratin international qui se trouve au-dessus des problématiques matérielles et vit comme il l’entend, seulement limités par l’impératif de maintenir leur réputation et leur train de vie.

Cette plongée dans l’élite dorée du siècle dernier m’a captivée, même si ce récit se révèle finalement assez peu nuancé par rapport à Pamela, où le personnage de Pamela Churchill, malgré son comportement répréhensible pour l’époque, finit par nous séduire et nous fasciner. Ici, les soeurs Bouvier, et plus particulièrement Jackie, semblent détestables, égoïstes et calculatrices, même l’une envers l’autre, malgré l’affection qu’elles pouvaient se porter. J’ai la naïveté de croire qu’il y avait peut-être plus à ces personnages que cette vision en noir et blanc, aussi instructive soit-elle.


Résumé de l’éditeur:

Américaines. Chic. Glamour. Deux sœurs intelligentes et belles. La première aura tout, la seconde en rêvera. La première épouse un président et s’érige en symbole. La seconde s’unit à un prince sans fortune et sans gloire.

Jackie et Lee Bouvier entrent dans la légende. Leurs amants s’appellent Gianni Agnelli ou Aristote Onassis. Elles fréquentent Cecil Beaton, Andy Warhol, Mick Jagger. Elles lancent les Hamptons, font vibrer Palm Beach. Sur la côte amalfitaine, Benno Graziani shoote à tout va pour Paris Match, c’est la dolce vita… Et soudain, le drame : Dallas, 22 novembre 1963.  Jackie va enfin faire profil bas, songe Lee. Elle se trompe, Jackie se prend pour le soleil et Lee marche dans l’ombre de son aînée.

De l’Inde de Nehru à la Ve avenue, du bal Noir et Blanc de Truman Capote aux pontons de Martha’s Vineyard, Jackie Kennedy et Lee Radziwill s’affrontent à coups de secrets inavouables, de serments bafoués et de testaments que l’on préférerait oublier.
Alors, les sœurs Bouvier, des filles infréquentables ou les dernières princesses de l’Amérique ? Après La PanthèrePamela et Les Sœurs LivanosStéphanie des Horts nous entraîne au cœur du clan Kennedy, dans le secret d’une relation ambivalente, entre passions, orgueil et jalousie.


Mais Londres révèle l’âme de son peuple, et impose sa loi : l’heure du thé, son raffinement et la cruauté qui l’accompagne. Tout ce qui compte, c’est la discrétion, et Lee en fait trop selon Somerset qui finit par la plaquer. Tant mieux, elle est terrifiée à cheval. Comme Jackie, Lee possède cette vitalité, cette énergie, cette malice dans le désir. Elles sont identiques et contraires, complémentaires et indissociables. Elles mènent la même lutte, être aimées pour le côté grisant de leur conversation comme pour leur charme. Adorées pour leur génie créateur, comme pour leurs exigences. Elles ont la passion de la séduction et le besoin de l’exprimer. Ces filles-là rebondissent toujours, et bien plus haut que l’on ne s’y attend. Ambition, passion, orgueil et jalousie dont de sacrés moteurs, alors attendez-vous au pire.

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