
Il y a des auteurs qui sont, et restent malgré les années s’écoulant, des valeurs sûres. Pour moi, Irvin Yalom fait partie de ces auteurs, ayant gagné sa place dans mon panthéon après la lecture du Problème Spinoza et Et Nietzsche a pleuré. Il y a donc toujours, dans un coin de ma bibliothèque, l’un de ses livres, pas encore lu, que je garde précieusement pour le lire dans un moment propice à l’introspection et à la réflexion. Ce moment est arrivé récemment pour La méthode Schopenhauer, qui dormait paisiblement sur son étagère depuis mai 2020.
Une fois de plus, Irvin Yalom utilise la littérature pour vulgariser l’œuvre philosophique d’un grand penseur, ici Arthur Schopenhauer. A l’aide de petits chapitres critiques, il nous présente l’homme derrière le philosophe, ne manquant pas de nous montrer comment la vie d’Arthur a façonné les idées du grand Schopenhauer. Un puits de connaissances donc, pour les moins férus de philosophie d’entre nous – dont je me sens faire partie. Mais aussi une opportunité de se familiariser avec les techniques de la thérapie de groupe, discipline pratiquée et promue par Irvin Yalom lui-même, et répliquée dans ce texte par son double littéraire, le docteur Julius Hertzfeld. Nous immergeant dans le travail d’un groupe aux dynamiques complexes, il illustre les progrès qui peuvent être réalisés en psychologie par certains individus se confrontant à leurs problématiques dans ce cadre sécurisant.
Sans être particulièrement adepte de psychologie ou de philosophie, je prends pourtant toujours plaisir à lire les romans d’Irvin Yalom pour les pistes de réflexion qu’ils proposent, pour la prise de recul sur moi-même qu’ils m’offrent à travers les travaux menés sur eux-mêmes par des personnages fictifs, et pour le regard bienveillant qu’ils portent sur l’humanité, sur chacun de nous. Je ressors toujours de ces lecteurs, et particulièrement de celle-ci, avec l’impression d’être grandie, plus en phase avec moi-même, et d’avoir éclairé quelques peu les méandres de mon fonctionnement intérieur. Ce n’est pas toujours aisé de se prêter au jeu, mais lorsque les bonnes conditions sont réunies, ça fait de cette lecture un véritable bonheur.
Lorsqu’à l’occasion d’un check-up de routine on découvre un mélanome sous son omoplate droite, Julius Hertzfeld comprend que ses jours sont comptés. Un an tout au plus, lui annonce son dermatologue. Julius, 65 ans, vit à San Francisco où il exerce la profession de psychothérapeute. Le premier moment d’angoisse surmonté, il décide de vivre ses derniers mois comme il a toujours vécu. Et s’interroge : a-t-il vraiment réussi à aider ses patients ? Qu’est devenu par exemple Philip Slate, qu’il considère comme le grand échec de sa carrière ? Les retrouvailles avec Slate, devenu lui aussi psychothérapeute, se soldent par un marché : Julius accepte de superviser la carrière de Philip, à la condition que ce dernier suive sa thérapie de groupe pendant six mois. Au cœur de ce voyage où chacun cherche un sens à la vie, Schopenhauer, penseur du détachement et précurseur de la psychanalyse, dont Irvin Yalom nous retrace la vie.
La plus grande des sagesses consiste à faire de l’instant présent le but ultime de la vie, car c’est la seule réalité – tout le reste n’est que pensée. Mais l’on pourrait y voir aussi notre plus grande folie, car ce qui n’existe que le temps d’un instant avant de s’évanouir comme un rêve ne vaut jamais la peine qu’on s’y attarde.
Plus d’informations et de citations sur Babelio.
Fan d’Irvin yalom. Son meilleurs à mon avis ; le problème spinoza
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Totalement d’accord ! Mon avis sur ce livre est à retrouver ici : https://theunamedbookshelf.com/2017/09/05/le-probleme-spinoza-irvin-yalom/
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